La carretera austral

Bonjour à tous!!! Voici les nouvelles du front!

Je suis venue à bout de la carretera austral (route australe) et c’était vraiment MAGNIFIQUE!!!!

De Chacabuco j’ai d’abord rejoins Coyhaique puis Villa Cerro Castillo. A ma grande surprise la route était asphaltée… Un peu déçue donc cela manquait d’aventure. Je m’imaginais autre chose de la carretera austral. Il faut dire que j’arrivais en terrain inconnu, j’avais préféré ne voir aucune photo avant de me lancer pour garder l’effet de surprise jusqu’au bout. Et j’ai bien fait! Moi qui pensais chemins de terre bordés d’arbres sans beaucoup de vue je me suis trompée sur toute la ligne. Cette route est juste magnifique. Et ne vous en faites pas il y a bien du ripio à partir de Villa Cerro Castillo!!! Même si j’avoue je m’imaginais encore une fois m’embourber et que ce ne fut pas le cas mais cela doit être à cause du gel hivernal. 🚴

Les premières photos sont de Puerto Rio Tranquilo. Pour ceux qui veulent se marier de manière originale, il paraît qu’ils réalisent vraiment des mariages à la capilla de mármol en plein milieu du lac General Carrera, le deuxième lac le plus grand d’Amérique du Sud, le plus grand lac du Chili et le quatrième pour l’Argentine. Bon moi j’ai passé mon tour j’allais pas attendre sur mon rocher 🤣

J’ai ensuite continué mon chemin vers Puerto Bertrand et le lieu dit « Confluencia », un endroit magique où les fleuves Baker et Neff se rencontrent. Là-bas j’ai rencontré Cristian et Victoria qui préféraient passer leur lune de miel à parcourir la carretera austral en van plutôt que de partir sur une plage « comme tout le monde ». Ils me diront que la Carretera est encore peu parcourue par les locaux alors que sa réputation n’est plus à faire pour les étrangers. Les chiliens loupent quelque chose !!! 👰

J’ai continué vers Cochrane et la fin de la carretera approchait. J’en prenais plein les yeux, jusqu’au bout. Je savais aussi que à partir de là je n’avais d’autres choix que de ressortir la tente malgré le froid car il n’y avait plus aucun village avant Villa O’Higgins. Mais ce ne fut pas un grand problème. J’ai sorti mon téléphone et relevé les lieux dits « refuge » sur maps.me (l’application indispensable souvenez-vous !). En réalité ce n’était pas des refuges mais des abris bus en bois, à proximité de fleuves pour remplir les gourdes et cuisiner et qui m’auront permis d’être malgré tout protégée par trois côtés et d’avoir un toit au dessus de ma tête. Je relèverai néanmoins des températures négatives de -4°C, mais il paraît que ça conserve! ⛺

En principe la carretera austral s’achève à Villa O’Higgins. L’accès se faisant par Puerto Yungay. Mon plan initial était donc de suivre cette route puis de prendre un bus pour revenir en arrière et visiter le village typique de Tortel.
Sauf qu’arrivée à une trentaine de kilomètres de Puerto Yungay j’ai réalisé qu’on était jeudi et comme quelques jours plus tôt on m’avait dit que le ferry pour Puerto Natales partait de Tortel les samedi j’ai décidé de ne pas aller à Villa O’higgins finalement. Autrement j’aurai dû attendre le bus de la semaine prochaine (il ne part que tous les mercredi) pour m’amener à Tortel ou refaire moi-même le chemin en sens inverse … Plutôt débile. Je suis donc partie en direction de Tortel directement. Et c’était plutôt cool, j’évitais plus de 400m de dénivelé bien pentus… 🏔️

Mais le terrain était trop monotone pour moi. Du ripio en ligne droite et sans dénivelé c’est pas drôle n’est ce pas ? Il manquait un peu d’adrénaline. Vous en faites pas j’ai eu ma dose peu de temps après… J’ai remarqué que ma poche était ouverte et mon téléphone ne s’y trouvait plus « et m…… »!!! Je fais demi tour sur 2km en regardant sur le bas côté et puis soudainement je me rappelle que je l’ai mis dans la pochette de mon panneau solaire pour le recharger en route (vraiment irrécupérable !) Je refais donc demi tour vers Tortel. Quand on aime (le ripio) on ne compte pas n’est ce pas ?! Heureusement que j’ai vite retrouvé mes esprits quand même sinon je repartais pour un tour! 🚧

J’arrive donc enfin à Caleta Tortel, si vous ne connaissiez pas vous comprendrez l’enfer que j’ai vécu en regardant mes photos. Pour faire simple: le village n’est accessible que par des passerelles en bois (en escaliers) et en ce moment elles sont plutôt très bien givrées ! Autant vous dire que c’était pas coton avec mon vélo et mes bagages…je le savais mais bien sûr je n’avais pas le choix. Heureusement les gens sont aimables et m’aident à faire les allers retours jusqu’au ponton d’où je prendrai le bateau pour me rendre de l’autre côté du village dans un des seuls établissements qui semble encore ouvert en cette saison. Ouf me voilà logée! 🏨

Tortel, un magnifique village que j’aurais eu le plaisir de découvrir avec Alejandra et Cristian, deux chiliens en vacances logés avec moi. Nous partons en direction des miradors, une randonnée qui s’avérera plus complexe qu’elle n’en a l’air car le terrain est innondé et les passerelles très glissantes. Mais la vue est à couper le souffle. Nous rentrons de balade et j’apprends que le ferry ne viendra finalement pas ce samedi mais le 8 juin! 🚢

Pour éviter de rester une semaine au même endroit je décide de prendre le bus avec les chiliens le lendemain pour remonter à Cochrane (j’ai aimé la carretera austral mais de là à la refaire en vélo en sens inverse…) puis Chile Chico. De là je repasserai en Argentine et descendrai. Prochaines étapes : El Chalten et Calafate. Bref c’est ça les voyages, s’adapter. Je pense que vous avez compris maintenant à quel point c’est difficile de donner une date de retour avec précision alors qu’on est dépendant des ferry et des chemins de montagnes qui ferment. En tout cas, je me suis régalée à parcourir la carretera austral. Quand je pense que cette route est pleine de cyclistes et de randonneurs en été, moi je n’y ai croisé que trois personnes: un baroudeur uruguayen et deux chiliens en van! Assez jouissif d’avoir cette route mythique pour soi 😉

8 réflexions sur “La carretera austral

  1. Bon courage le vélo forme la jeunesse et les mollets.Je viens de faire Grandpré – Varennes ( 22KLM) en vélo en passant par les bois;Nicole m’a ramené en fourgon,c’est très bien comme cela! A bienôt; Etienne

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  2. Bonjour Diane

    Merci pour ce magnifique reportage !!! de plus en plus long avec de plus en plus de superbes photos !!!
    J’espère que le froid ne gêne pas trop ta progression, et tes visites dans ces lieux magiques !
    Tu verras le bout dans combien de kms ?
    Bon courage
    Bien amicalement

    Liliane

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  3. Les étapes sont de plus en plus longues, on voit que l’échéance approche : près d’un cinquième en une fois !

    Magnifiques vues avec parfois des contrastes saisissants.

    Par contre, sur cette étape j’ai bien l’impression que tu as fait énormément de bateau à travers les canaux chiliens, ce qui devait être particulièrement impressionnant et dépaysant aussi. As-tu pensé à prendre des photos ?

    Pour une fois je suis en avance sur ton blog puisque j’ai pu tracer l’étape finale sur la carte (et je serai venu à bout de tes chroniques et de la carte AVANT ton retour, ouf, pour une fois n’est pas coutume, je suis dans les temps).

    Bon retour demain ou aujourd’hui si j’ai bien compris et à bientôt te revoir.

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    1. Enfait je n’ai pas pris de bateau sur la Carretera Austral à proprement parler mais pour rejoindre Puerto Montt et Chiloé depuis la Carretera Austral puis revenir sur cette Carretera austral a Puerto Chacabuco. Malheureusement durant tout ce périple et y compris à terre il n’a fait que pleuvoir et le ciel gris et très brumeux ne permettait pas de voir grand chose sur les ferry…

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